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Café bioéthique

L’utérus artificiel : pour qui ? Jusqu’où ?

Le mercredi 15 mai, une quinzaine d’élèves se sont réunis à la cafétéria sous l’animation de M Baquiast, proviseur, et de Mme Guérin, professeur de SVT, pour Le 3e café bioéthique à propos des retombées des recherches concernant « l’utérus artificiel ».

A l’origine, des résultats de recherches à ce sujet ont été publiés en 2017 par des scientifiques de Philadelphie, dont le but était de pouvoir prendre en charge les grands prématurés. Ils ont réussi à faire naitre à terme des agneaux issus d’embryons de 4 mois après une fin de gestation « ex vivo ».

Une équipe chinoise a également conçu un système contenant des fluides nutritifs dans lequel sont placés des embryons de souris, surveillé par une intelligence artificielle (2022).

De nombreuses questions bioéthiques sont soulevées par de telles recherches : permettre aux femmes de s’affranchir de la gestation et de ses désagréments, remplacer la gestation pour autrui (aujourd’hui interdite en France), maitriser la natalité, et de manière dystopique permettre la conception et le développement totalement in vitro d’embryons sélectionnées génétiquement, à la manière du « meilleur des mondes » (Aldous Huxley) ou du film « bienvenue à GATTACA » (Andrew Niccol).

L’excellent film d’anticipation « the pod generation » (Sophie Barthes, 2023) évoque de manière finement dédramatisée la possibilité de concevoir un enfant sans le porter, dans un futur proche, avec les questionnements que pourrait soulever cette pratique.

Un débat empreint de bienveillance et d’écoute a pu avoir eu lieu, grâce à la maturité bienvenue des élèves.